lundi 10 décembre 2007

Le battement d'aile



Jean-Paul Cluzel peste après les privatisations.
Le président de Radio France ne s'est pas pour autant engagé dans un combat pour la défense du service public. Simplement, le fait qu'une entreprise publique passe en des mains privées le prive d'en faire la promotion sur ses ondes. Libération nous rappelle en effet aujourd'hui qu'au terme d'un décret de 1987, Radio France est seulement autorisée à retransmettre des messages à caractère de «publicité collective et d’intérêt général».

Ainsi, dès lors que GDF représentera principalement des intérêts privés, terminées les jolies vocalises aériennes qui vantent les mérites du gaz naturel sur France Culture.

Le problème de Cluzel, c'est que des entreprises publiques finançant juteusement leur réclame sur les ondes, cela tend à devenir aussi rare qu'une émission de Frédéric Bonnaud sur France Inter.
Du même coup, voilà qu'à la définition du fameux décret empêcheur de financer en rond ne répondent guère plus que de vagues instituts confidentiels et bien peu généreux en termes de gratifications auto-promotionnelles (Matmut, MAIF, ministère du rachat des RTT, etc.)
Il deviendrait ainsi de plus en plus compliqué de financer le service public avec des partenaires aux capacités de financement de la communication moindres dans un cadre strict de durée de publicités sur les antennes publiques. De la quadrature du cercle.

Jouons un peu aux solutions envisageables :
- pour que l'on redistribue les bénéfices de Madrange à chaque passage de Bernard Laporte à l'antenne, tapez 1*.
- pour vendre 3% du capital d'EDF et en faire bénéficier Radio France, tapez 2*.
- pour délocaliser la Maison de Radio France en zone dollar, tapez 3*.
- pour que l'on finance la radio publique par la vente de calendriers coquins FIP, tapez 4*.

* 116 euros le sms hors coût opérateur, bénéfices entièrement reversés à l'association "sauvons le jeu des 1000 euros"

Aucun commentaire: