lundi 22 décembre 2008

La République des Bleus - Episode 4 : de 1987 À 1997




L'après-1986 est rude.
Jacques Chirac singe Thatcher et Reagan pour le plus grand malheur des français qui le lui feront bien payer par la suite.

Pourtant...
M
algré la nouvelle victoire de François Mitterrand en 1988, la gauche a mal à Jean Jaurès. Economie plus que ralentie, affaires judiciaires pas rigolotes, la vie quotidienne que l'on relate aux infos est largement aussi triste qu'une équipe de France qui se ridiculise malgré ses éléments brillants.
Pour couronner le tout, la camarde assène le coup de grâce en dehors de tout esprit de sportivité au plus rigolo des limousins sous le prétexte qu'il se serait un peu trop moquée d'elle... l'idiote...

Le point d'orgue du malheur en bleu est atteint en 1993. Le football hexagonal est atteint par les affaires, et dans une ambiance délétère, l'équipe de France sort piteusement vaincue de la course à la qualification pour la coupe du monde des Z'tats-Unis. Pour certains, Kostadinov m'a tuer (pour d'autres c'est Ginola, mais bon...).

En 1996, François Mitterrand passe l'arme à gauche (décidément très accueillante en la matière). Pour autant, le Parti Socialiste ne meurt pas et en cette année travaille et précise son programme pour les élections alors prévues en 1998. La bande à Aimé Jacquet fait de même. Si elle ne remporte pas le Championnat d'Europe des Nations 96, elle pose toutefois les jalons pour les prochaines échéances en ses terres. Alors que la sinistrose avait la vigueur d'un typhon, par le travail et le courage, tout ou presque est là pour redonner un peu de couleurs au pays.

jeudi 11 décembre 2008

Bernard Vendetta





Alors que la direction du Parti Socialiste se met en place, le retour a une lecture plus variée de l'actualité après l'incroyable focalisation médiatique sur le poing et la rose laisse réellement dubitatif. De psychodrames en contradictions, de boulettes en âneries pitoyables, la majorité politique nationale actuelle continue de se rouler dans le ridicule et dans l'absurde.
Oh, certes, il faut savoir se regarder la tonsure avant d'épouiller celle des voisins. Alors commencons par là, ce sera rapide : le PS est réellement rassemblé. Pourtant, on pourrait me rétorquer qu'il existe des oppositions coriaces à la direction fraîchement élue. Ce à quoi il est tellement évident de répondre tends l'oreille mon ami, et dis-moi si l'aigreur n'a pas un accent plus prononcé encore que celui de Schivardi ?

De l'autre côté, les cadors de l'ouverture ne cessent de se renier. Encore que bien peu de personnes ne pouvaient s'étonner du départ de Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner s'asseoit sur ses principes passés comme un vieux schnock sur ses passions adolescentes. La Realpolitik est devenue son seul référentiel d'action et de discours : une obsession inquiétante. Les propos à l'adresse de Rama Yade étaient bien évidemment tactiques et visaient essentiellement à la décrédibiliser suite à ce qui apparaît comme un camouflet pour sa majesté en plaqué or.

Il revenait visiblement au ministre de tutelle de s'exprimer sur cette "affaire" mais on ne peut que constater que les rangs des porte-flingue du président sont fort bien pourvus en pseudo "hommes de gauche".

Je me souviens pourtant bien des sourires en coin de ceux-là qui se présentaient comme les poils à gratter du gouvernement, ceux qui seraient là pour que la voix de la gauche ne soit pas oubliée, ceux qui tenteraient d'infléchir la politique depuis l'intérieur, même que les sceptiques allaient bien voir c'qu'y z'allaient voir, nom d'un p'tit bonhomme... Mais le symbole même de l'ouverture est devenu bien pire qu'un faire-valoir.
Au-delà du rôle qu'on lui prête (siphonner le réservoir électoral de la gauche), Kouchner est passé au rang de serviteur des colères et caprices présidentiels, quitte à franchir la ligne jaune un jour de date anniversaire.






NB - la grossière erreur volontaire concernant le nombre de députés MODEM garnissant les bancs de l'Assemblée de la précédente note était bien à entendre comme un quolibet à inscrire dans le seul cadre du processus du congrès du PS. Le crabe présente ses excuses à toute autre personne qui se serait sentie blessée par cette boutade qui ne lui était pas destinée et lui adresse ses chaleureuses pensées.