jeudi 30 avril 2009

Bonne fête Robert

Aujourd'hui, c'est la Saint Robert.
Je ne connais pas personnellement de Robert. Du moins, pas directement.
Car il est un Robert que j'ai appris à connaître pendant très longtemp
s. Nous sommes en réalité plusieurs milliers à le connaître, sans que lui-même ne nous connaisse véritablement si ce n'est comme une masse sombre et informe.

Vieil ours craintif planqué derrière une guitare et un micro il peint depuis plus de trente ans ses rêves et ses angoisses les plus folles. Schyzophrène ou sous poppers, creusant la terre ou planant autour, le leader des Cure ne s'est jamais enfermé dans un style. Pourtant, on lui reprocha souvent de se complaire dans le glauque et la posture noire.

La période 1980-1982 fut la plus noire de la longue carrière de Robert Smith. Noirceur, douleur, ressentiment colère et même violence marquaient chaque note de musique et chacun des textes du trio d'alors. Ce romantisme-là sentait bon la clope et la bière bon marché, les doutes du jeune homme entrant dans l'âge adulte, l'être humain paumé dans un monde qui l'écrabouille.


samedi 25 avril 2009

De la ficelle au cordage

Le Président de la République est-il un incapable ?

Nicolas Sarkozy est connu du grand public depuis 1993 et son passage au ministère du budget. Il connut un gain notable de notoriété suite à la prise d'ôtage de Neuilly et son rôle brillant de négociateur auprès de Human Bomb qui finira avec plus de plomb dans
la tête qu'il n'avait commencé.
Il y eut ensuite la trahison. Enfant de lait de Jacques Chirac, il finira par se vautrer dans les plis d'un Edouard Balladur chez qui il crut déceler des allures de monarque fascinant. S'il avait été meilleur élève à l'école, peut-être Sarkozy aurait-il vu à temps qu'il avait confié son avenir à Louis XVI. La chute est terrible pour celui qui se fit un nom sous les feux des médias. le retour de bâton sera considérable et les railleries, pour longtemps, perdureront.

En 2002, plus qu'à Jean-Marie Le Pen, c'est à Nicolas Sarkozy que le thème de l'insécurité profitera. Son agitation et sa faculté à verser dans la démagogie la plus primaire lui permettront de réintégrer le giron de la chiraquie, drapé des habits de la légitimité . O
n connaît la suite, sa popularité se nourrira de l'orchestration autour de sa pseudo-lutte contre l'insécurité. Voilà sept années (moins quelques mois passés au chevet de l'économie) que le trublion en talonnettes s'est octroyé le premier rôle de responsable de la sécurité de ce pays. Régulièrement, la frénésie sécuritaire le chatouille et provoque chez lui les mêmes agitations, les mêmes fausses évidences creuses assénées, les mêmes sorties démagogiques.
Sept ans qu'il est au chevet de la sécurité de chacun d'entre nous. Sept ans durant lesquels il n'hésita pas à recourir à la loi jusqu'à l'écoeurement en faisant preuve d'une sévérité chaque fois accrue.

Instrumentalisation du sujet au contact d'une impopularité sur laquelle plus rien ne semble avoir de prise. Incapacité physique et mentale à réellement répondre à un problème qui en sept ans, de son aveu même, ne fait qu'empirer.
La vérité est-elle ailleurs ?

mardi 7 avril 2009

Perméabilité


Vous avez parlé à des chrétiens récemment ?

En discutant avec certains d'entre eux, on peut réellement s'enrichir. On peut même beaucoup rire ce qui contribue encore plus à l'enrichissement mutuel en brisant les quelques barrières de méfiance qui pourraient subsister entre chacun des interlocuteurs.

Le point commun qu
i existe souvent entre un croyant non fanatique et un militant politique athée (qui, rassurez-vous, se défendra toujours d'être fanatique) c'est le sentiment profond que l'histoire et l'humanité se doivent d'être sous l'empire du duo justice/solidarité. L'un et l'autre ne donnent généralement pas à ce duo la même origine.
Pour les premiers, ces valeurs préexistent à l'homme, elles sont l'émanation même de ce qui leur permet de se dire croyants. Ceux-là généralement ne vous parlent pas d'un vieil homme barbu perché sur les nuages, mais d'un sens à la vie gouvernant ce monde.
Le militant politique athée s'
il accorde une valeur cruciale au duo justice/solidarité commence par y voir un principe plutôt qu'une valeur d'ordre moral. Il est une conséquence directe de la vie en société, indivisible de l'existence humaine. Par ailleurs, il y adjoindra d'autres principes qui lui semblent cruciaux à l'existence sur Terre : liberté, égalité, fraternité, dignité, alcool et sexualité débridée. Malgré ces quelques divergences, la coexistence avec ceux que nous appellerons dorénavant les gentils croyants (afin de les distinguer facilement des méchants) est particulièrement simple et leur compagnie peut même se révéler très agréable.

Loin de les éloigner de la société civile, le Pape Palpatine Ier a fait en sorte que les croyants osent s'affirmer comme tels tout en refusant que le dogme religieux se mêle de tout. Par ses déclarations, il a dans un premier temps scandalisé nombre de croyants. La pignoufferie a continué avec des décisions et déclarations toutes plus surréalistes qu'on ne pouvait l'imaginer (Orléans : sa place Jeanne d'Arc, son évèque, prière de ne pas jeter de cacahuètes). Une fois la honte passée, les gentils croyants ont su mesurer la distance entre ce qui relevait de la foi et de la conscience d'un côté et la vie séculaire qui implique la libre utilisation vestimentaire zigounettale de l'autre.

En clair, plus le pape croit qu'il avance, plus il recule... et c'est la laïcité qui triomphe.