jeudi 30 avril 2009

Bonne fête Robert

Aujourd'hui, c'est la Saint Robert.
Je ne connais pas personnellement de Robert. Du moins, pas directement.
Car il est un Robert que j'ai appris à connaître pendant très longtemp
s. Nous sommes en réalité plusieurs milliers à le connaître, sans que lui-même ne nous connaisse véritablement si ce n'est comme une masse sombre et informe.

Vieil ours craintif planqué derrière une guitare et un micro il peint depuis plus de trente ans ses rêves et ses angoisses les plus folles. Schyzophrène ou sous poppers, creusant la terre ou planant autour, le leader des Cure ne s'est jamais enfermé dans un style. Pourtant, on lui reprocha souvent de se complaire dans le glauque et la posture noire.

La période 1980-1982 fut la plus noire de la longue carrière de Robert Smith. Noirceur, douleur, ressentiment colère et même violence marquaient chaque note de musique et chacun des textes du trio d'alors. Ce romantisme-là sentait bon la clope et la bière bon marché, les doutes du jeune homme entrant dans l'âge adulte, l'être humain paumé dans un monde qui l'écrabouille.


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