dimanche 19 août 2007

La flamme à barbe



J'aimerais bien tenir le type qui a inventé la pousse des poils pour lui dire ma façon de penser.
A mon avis, si c'est pas le beau-frère de l'inventeur de la mousse à raser ou le cousin du concepteur du rasoir, je suis quand même pas tombé loin.

Tous les jours, c'est la même histoire, ça a repoussé et faut encore couper.
Tous les jours !
A côté, le supplice de Sisyphe, c'est du dessert.


Mes chers camarades, être socialiste, c'est ne pas être fataliste, il est grand temps de nous élever face à cet embrigadement quotidien. Notre quête du glâbre causera sûrement notre perte en nous éloignant de notre noble combat.

Arrêtons les frais dès aujourd'hui et laissons enfin en paix ces milliards de poils qui ne nous ont rien fait et qui ont tant fait pour la sauvegarde de notre espèce quand nos ancêtres auraient signé des deux mains pour le réchauffement de la planète s'ils avaient su écrire leur nom.


Ce que je vous propose n'est certes pas facile tant le carcan qui nous enserre nous apparaît légitime par la seule force de l'habitude. Mais ce que la société bourgeoise aux mains des tronçonneurs pileux nous a imposé comme une normalité peut cesser demain, si vous le voulez bien. Remisons nos rasoirs mécaniques, faisons recycler les batteries de nos rasoirs électriques, brûlons nos après rasages.


C'est par là et par là seul que passe la refondation de la pensée socialiste. Changer le monde par la révolution a été un échec et a été rigoureusement écarté par les plus éminents des socialistes. Nous avons récemment connu un revers électoral douloureux et beaucoup d'entre nous semblent perdus et hagards. Qu'ils se rassurent, si le grand frémissement ne s'est pas fait ressentir à Melle, alors il se produira à Poil.


Mes très chers camarades, c'est là une bien grande subversion que je vous suggère. Ensemble nous pouvons y parvenir.

Oui aux poils libres, non à la peau lisse.

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