mardi 9 octobre 2007

Wide shut



A bien y regarder, les débauchages effectués par Sarkozy et sa clique ne sont que couverture ou réconfort d'une politique.

Couverture, on le savait déjà. Ainsi en va-t-il de
Fadela Amara et de Martin Hirsh au sujet desquels j'attends encore qu'un journaliste pose la question institutionnellement incontournable de la solidarité gouvernementale.
Mais réconfort, je l'ai entendu plus rarement.

Jack Lang, au nom de l'ouverture et de l'éclatement des frontières politiques est appelé dans une commission de réflexion sur la révision de la Constitution. Jack Lang, comme le nouveau Président stagiaire, est un fervent partisan du régime présidentiel. Comme si la Vème République ne permettait pas déjà, de facto, une ultra-présidentialisation... Bien évidemment, Jack Lang a accepté, et peut-on sérieusement le lui reprocher ? Pas vraiment, même si l'on peut être convaincu qu'il s'égare (au gorille). Mais peut-on parler d'audace lorsque, sur un sujet précis, on fait appel à quelqu'un de la même obédience que soi ?

Il en va un peu de même concernant le choix de Bernard Kouchner au ministère des Affaires Etrangères.
Appeler à ce poste un Pierre Lellouche light, quelle audace pour un Président qui vient s'excuser de l'arrogance française auprès des hautes autorités texanes...

Pourtant, on s'obstine à nous présenter les choses de façon binaire, en dehors de tout approfondissement idéologique. Puisque X a sa carte à gauche, le faire rentrer dans un gouvernement de droite = ouverture. Oserait-on aller jusqu'à parler d'ouverture si Georges Frêche était appelé au ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale ? Oui, probablement. Pourtant... je vous fais juge.

En fait d'ouverture, c'est bien de béton idéologique qu'il s'agit.

Aucun commentaire: