vendredi 23 janvier 2009

Les poupées russo-anglaises





De nos jours, les styles musicaux sont traversés de courants nettement plus nombreux qu'au sein du Parti Socialiste. Aussi les façons de ranger les genres deviennent périlleux tout autant que ludiques quand il s'agit de retrouver un disque bien précis dans la jungle des classements des bacs des disquaires.

Bristol et sa région sont un don pour qui s'adonne un tantinet à l'écoute d'un genre musical au nom barbare : le trip-hop. Il serait bien trop réducteur de s'aventurer à décrire ce style qui n'en est pas vraiment un et il suffit de citer deux groupes autochtones pour planter le décor musical : Portishead et Massive Attack, deux des groupes les plus doués pour faire de la lumière avec du sombre. Les deuxièmes cités sont incontestablement plus touche à tout que les premiers. Les nombreuses collaborations qu'ils ont pu susciter ont toujours donné à leurs albums trop peu fréquents des couleurs particulières qui se révèlent un peu plus à chaque écoute.
Tricky, un des membres fondateurs de la bande quitte ses petits copains en 94 pour se lancer en solo. Il se fait très rapidement un nom en alliant magnifiquement de nombreux genres musicaux. Il collabore alors étroitement (et un peu plus encore) avec la chanteuse Martina Topley-Bird, fort remarquée à cette occasion.


Après Quixotic en 2003 (disponible à la médiathèque des Ursulines), voilà qu'en 2008 elle sort son deuxième album : The Blue God. Un disque divin auquel le bleu va si bien.

mercredi 21 janvier 2009

Parlez-en

Si je me fie à la presse, je dois être un extra-terrestre. En effet, hier, je n'étais que modérément obnubilé par l'investiture d'Obama. On frôlait l'indigestion médiatique. Matin, midi, soir. Et ces médias d'ironiser sur la stratégie de Nicolas Sarkozy pour exister par delà Obama...

Il a à moitié réussi en donnant de sa personne et en se remettant dans la peau
d'un comique comme il lui arrive parfois de le faire. Pour son one-man-show d'hier à Provins, c'était encore une fois hilarant. On avait l'impression d'entendre Ernest-Antoine Seillères qui aurait mangé une pizza avec de vrais morceaux de Jean-Marie Bigard dedans.

Et pendant ce temps, évidemment, les socialistes ne foutent rien. C'est du moins ce que l'on entend et ce que l'on nous dit, c'est d'ailleurs ce que les radios crachent à longueur d'ondes jusqu'à une manifestation impressionnante et inhabituelle au palais Bourbon.
Pourtant, en ce moment et depuis le mardi 13 janvier (et pas le 20 comme semblent
le croire tant de personnes bien informées), les députés socialistes donnent de leur temps et de leurs personnes. Ils bataillent sans relâche car la majorité parlementaire s'est mis en tête de se mettre au diapason de son chef dès lors que celui-ci a qualifié les débats de l'Assemblée sur l'audiovisuel public de "pagaille".
C'est bien d'avoir des petits soldats aussi disciplinés.

En réalité, contrairement à l'idée largement répandue il y a une opposition dans ce pays et le PS en est le fer de lance. Elle se bat avec ses armes : le droit, et est si efficace, malgré ses maigres moyens démocratiques, que l'UMP veut la bâilloner en "réformant le droit d'amendement". La propension croissante de ceux qui appartiennent à la majorité présidentielle à ne plus supporter les débats devient réellement inquiétante.
Mais Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère (et des îles Glénan) en parle bien mieux que quiconque, je vous invite donc à aller lire son blog qui, ces derniers jours, s'est concentré sur ce sujet de part son appartenance à la commission des lois. Vous y trouverez également la vidéo que j'ai pris la liberté de déposer ici-bas, parce que quand même, ça fait du bien de voir Frédéric Lefebvre se faire moucher.




Bon anniversaire

- Tneminifni icrem., répondit Louis

vendredi 9 janvier 2009

Moijedi




Les raisons d'espérer sont minces. Figurez-vous que le crabe a fait un tour dans l'avenir et qu'il est bien sombre (l'avenir). Alors plutôt que de palabrer voici non pas mes voeux pour 2009 mais ceux de Nicolas Sarkozy pour 2010 (recueillis grâce à la machine à voyager dans le temps qui m'a amené jusqu'au 31 décembre de cette année) :
Chères catholiques, chers catholiques, les autres,
En cette veille de nouvelle année je suis particulièrement fier de vous présenter mes voeux depuis le dernier étage de la Tour Eiffel, symbole de la classe de la France à travers le monde.

L'année dernière, le monde entier a été touché de plein fouet par une très grave crise économique. Avec l'aide de mes collaborateurs, nous avons réussi à contenir les effets de cette crise dans l'pays puisque tandis que le monde voyait sa population de d'mandeurs d'emploi s'accroître de 400 millions d'individus, nous n'avons connu pour notre part qu'une augmentation de 5 millions d'feignasses, soit 80 fois moins qu'à l'échelle planétaire. Ce résultat r'marquab' nous l' devons principalement à la liberté enfin redonnée à tous les salariés de c'pays de travailler l'dimanche. Pourtant, cette réforme adoptée par référendum le 1er août et entrée en vigueur depuis le 1er septembre, ne va pas suffisamment loin.
Je suis parfaitement conscient des attentes provenant du peuple. C'est pour ça qu'y a deux mois j'avais demandé à Jacques Attali de m'remettre un rapport afin qu'il m'apporte des propositions visant à r'dynamiser notre économie et à moderniser vot' rapport au travail. J'ai décidé cet après-midi de soumettre au Parlement dès ce soir la mesure phare de ce rapport : l'instauration d'un huitième jour travaillé en toute liberté dans la s'maine.
Je suis bien évidemment favorab' à son adoption, trouvant invraisemblab' d'empêcher les personnes qui l' souhaitent de s' lever tôt huit fois dans la s'maine plutôt qu'sept.

Pour conclure, j'aimerais vous dire que bien entendu j'ai une pensée pour les plus démunis... comme ça Joffrin pourra pas m'le r'procher, hin hin (petit rire auto-satisfait).
De plus, vous l'avez constaté, je pense pouvoir dire que cette année, encore une fois, j'ai pas chômé, hein...
Ce qui me donne tant de force c'est qu'vous m'avez élu y a un peu plus d'deux ans pour que j'fasse des choses. Alors la moindre des choses, c'est que j'fasse des choses et j'compte bien continuer l'année prochaine.

Voilà. Dieu bénisse le crédit immobilier, Dieu bénisse les Hauts de Seine.