vendredi 9 janvier 2009

Moijedi




Les raisons d'espérer sont minces. Figurez-vous que le crabe a fait un tour dans l'avenir et qu'il est bien sombre (l'avenir). Alors plutôt que de palabrer voici non pas mes voeux pour 2009 mais ceux de Nicolas Sarkozy pour 2010 (recueillis grâce à la machine à voyager dans le temps qui m'a amené jusqu'au 31 décembre de cette année) :
Chères catholiques, chers catholiques, les autres,
En cette veille de nouvelle année je suis particulièrement fier de vous présenter mes voeux depuis le dernier étage de la Tour Eiffel, symbole de la classe de la France à travers le monde.

L'année dernière, le monde entier a été touché de plein fouet par une très grave crise économique. Avec l'aide de mes collaborateurs, nous avons réussi à contenir les effets de cette crise dans l'pays puisque tandis que le monde voyait sa population de d'mandeurs d'emploi s'accroître de 400 millions d'individus, nous n'avons connu pour notre part qu'une augmentation de 5 millions d'feignasses, soit 80 fois moins qu'à l'échelle planétaire. Ce résultat r'marquab' nous l' devons principalement à la liberté enfin redonnée à tous les salariés de c'pays de travailler l'dimanche. Pourtant, cette réforme adoptée par référendum le 1er août et entrée en vigueur depuis le 1er septembre, ne va pas suffisamment loin.
Je suis parfaitement conscient des attentes provenant du peuple. C'est pour ça qu'y a deux mois j'avais demandé à Jacques Attali de m'remettre un rapport afin qu'il m'apporte des propositions visant à r'dynamiser notre économie et à moderniser vot' rapport au travail. J'ai décidé cet après-midi de soumettre au Parlement dès ce soir la mesure phare de ce rapport : l'instauration d'un huitième jour travaillé en toute liberté dans la s'maine.
Je suis bien évidemment favorab' à son adoption, trouvant invraisemblab' d'empêcher les personnes qui l' souhaitent de s' lever tôt huit fois dans la s'maine plutôt qu'sept.

Pour conclure, j'aimerais vous dire que bien entendu j'ai une pensée pour les plus démunis... comme ça Joffrin pourra pas m'le r'procher, hin hin (petit rire auto-satisfait).
De plus, vous l'avez constaté, je pense pouvoir dire que cette année, encore une fois, j'ai pas chômé, hein...
Ce qui me donne tant de force c'est qu'vous m'avez élu y a un peu plus d'deux ans pour que j'fasse des choses. Alors la moindre des choses, c'est que j'fasse des choses et j'compte bien continuer l'année prochaine.

Voilà. Dieu bénisse le crédit immobilier, Dieu bénisse les Hauts de Seine.


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