mardi 25 novembre 2008

Après les éléphants




On ne peut pas reprocher le manque de clarté de la décision des militants.

Ils se sont exprimés les 6, 20 et 21 novembre. Leurs votes n'ont pas permis de dégager de message clair si ce n'est qu'ils se sont tourné à 71% vers ceux qui souhaitaient que le PS ne soit pas un parti de supporter ni un partenaire amené à s'allier avec le MODEM (ce parti si incontournable qu'il n'a pas de député).

Ségolène Royal et ses amis ont depuis décidé de ruer dans les brancards qui soutenaient des militants meurtris mais survivants. Plutôt que de choisir l'apaisement, ils ont préféré montrer qu'ils avaient fait semblant de souhaiter un congrès serein et que celui-ci n'aurait obtenu le label "utile" qu'à la seule condition qu'ils en soient sorti vainqueurs absolus.

Ségolène Royal a perdu. Pense-t-elle pour autant avoir tellement perdu qu'elle puisse même y laisser sa dignité ? C'est pour le moment le chemin que ses lieutenants empruntent. En feignant la révolte et l'indignation, ils instrumentalisent la colère de militants déçus et, après s'être attribué le terme de "rupture", se dirigent vers une voie de manipulation de l'opinion et des émotions, celle qu'ils villipendaient quand elle desservait les socialistes et les habitants de notre pays en 2007. Ionesco aurait quasiment pu en faire le sujet d'une pièce...


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