mercredi 1 octobre 2008

"Que dit la Bourse aujourd'hui ?"




Chaque soir, chaque matinée, un speaker de l'information tel Moïse descendant du Sinaï nous annonce ce qu'a dit la Bourse.

A cette interrogation cruciale, trois réponses invariables :
- ça va mieux
- on sait pas faudra attendre demain
- ça va pas du tout.
Pour qui ? Comment ? Pourquoi ?

En réalité, personne ne le sait. Personne ne peut réellement dire ce qui se passe en ce moment. On peut vous donner les causes, objectives, du pataquès mondial : les subprimes et tout le toutim. Mais personne pour nous expliquer le plus délirant paradoxe que le monde ait connu durant plusieurs décennies.

Cette Bourse est communément présentée à tout apprenti lycéen comme un indicateur de santé. Un cliché à l'instant T du tour de biceps de l'économie mondiale.
Avec les multiples soubresauts qu'elle a connu, on peut douter du caractère véritablement musculeux dudit biceps. Tout laisse en réalité penser qu'il ne serait finalement qu'affaire de gonflette au mieux, d'illusion d'optique au pire. Le décrochage entre le fonctionnement de la finance internationale et la réalité économique est aujourd'hui tel que la Bourse est désormais observée comme un dieu tout puissant et autonome, tantôt punisseur (pour tout le monde), tantôt rétributeur providentiel (pour certains), plutôt que comme une véritable information économique.

Les commentateurs chargés de nous éclairer sont quant à eux aussi inspirés qu'un oracle aviné de Delphes. La déconnection du marché vis à vis de la réalité les conduit à l'exercice périlleux de prédire un avenir totalement inimaginable puisque basé sur des signaux totalement irrationnels. Les voilà donc se démentant de jour en jour, affirmant le lendemain le contraire de ce qui était assuré la veille la main sur le coeur.

A l'origine, l'économie, c'est une activité humaine qui consistait à produire et à échanger des biens auxquels ont ensuite été ajoutés les services, afin de satisfaire des besoins humains. Des chambres de compensation aux flux financiers décidant de l'avenir de femmes et d'hommes, qu'est devenue la part de l'Homme dans cette activité supposément humaine ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne peux répondre à ta question haut grand maître de la chaire de crabe mais il est une chose qui ne changera pas : les hommes et les femmes continueront à s'aimer... coûte que coûte !