lundi 27 octobre 2008

Le riquiqui




Le débat sur la prolongation de la présidence française de l'Union Européenne semble avoir trouvé du crédit. C'est d'ailleurs devenu sujet de polémique et de débat.
Pourtant, personne ne méconnaît la règle qui veut que cette présidence "tourne" tous les six mois selon une rotation qui place les Etats de l'Union sur un strict pied d'égalité.
Après que l'idée ait été lancée comme une boutade, elle revient sous une forme maquillée : une présidence d'un gouvernement de l'eurogroupe.
Le fantasme perdure pourtant : Sarkozy, chef de l'Europe.

La crise aurait ainsi changé la donne. L'actuel Président des européens (qui ne méritaient pas cela) serait assez indispensable pour que l'on détourne la règle de droit (et son esprit), seule garantie de toute société contre l'arbitraire.
Celui-là aurait tout compris de la crise et des dérives qui l'ont entraînée ("écoutez son discours de Toulon" nous conseillent les pantins chevelus de l'UMP). C'est pourtant le même homme qui proposa à la France pendant sa campagne présidentielle de prendre exemple outre-atlantique. C'est le même homme qui a omis de compter l'Europe sociale et les efforts pour davantage d'harmonisation fiscale parmi les priorités de la présidence française de l'Union Européenne.

Une fois que le désastre est présent, il y a toujours des doigts pour désigner les fous qui nous conduisent dans le mur. Il s'agit alors d'être le plus vite possible un accusateur, pour ne pas être soi-même accusé. L'opportunisme et l'hypocrisie comme outils d'un putsch petit bras.

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