samedi 28 juillet 2007

Un temps pour tout


Un soir, je me décide enfin à prêter l'oreille.
Le voilà... c'est celui-ci... le morceau dont on m'a parlé.
Il faut d'abord contempler son titre, froid et exotique à la fois : Olsen Olsen.
On m'a promis monts et merveilles de cette chanson de huit minutes. Huit minutes, pas moins.
Voilà qui pourrait rebuter. Huit minutes, à l'heure où les ondes FM ne tolèrent guère autre chose que le sacro-saint 3mn30s... Alors oui, huit minutes, c'est très long. Si vous avez déjà essayé de regarder pendant autant de temps l'émission "Attention à la marche", vous en conviendrez plus encore, huit minutes, c'est très, très long. A peu près autant, d'ailleurs, que quatre minutes d'Elsa et Glenn Medeiros... (coucou les copains) Mais quand on a réussi à suivre une étape de plaine de première semaine du Tour de France sans s'endormir on peut se considérer comme prêt à affronter bien des épreuves.

On aurait en effet bien tort de se priver de certains genres de huit minutes quand tant d'autres nous ont pourri la vie, un 6 mai avant 20 heures. Sans parler des dix cinq ans qui suivront...

D'abord, il y a la batterie qui fait peur, solennelle et fataliste, puis la basse, métallique et déterminée, vite rejointe par un son de guitare trafiqué qui ne parvient pas vraiment à rassurer étant donné que la voix ne tarde guère à apporter sa touche apeurée. Mais la première impression que cet assemblage procure est trompeuse, car très vite c'est finalement la sérénité qui pointe le bout de son nez, un bien-être qui peu à peu va muer en jubilation.
Oui, parfois, des femmes et des hommes nous prouvent qu'il faut savoir laisser le temps nous emmener par la main, lui qui se révèle un excellent guide pour nous surprendre et nous enchanter.

Le culte agité du tout-plus-vite-plus-fort-plus-efficace est consacré et peut-être bientôt constitutionnalisé, mais il a l'éclat d'un bijou toc. Je le sais, ce sont les Sigur Ros qui me l'ont révélé.

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