mercredi 25 juin 2008

La République des bleus - épisode 1 : 1958


Il fallait rebondir sur l'une des notes de ce drôle d'animal qu'est l'éduc au ps.

Il évoquait les parallèles troublants existant entre l'Equipe de France de football masculine et les trajectoires politiques de notre pays.

Souvent abordé par d'excellents magazines (So Foot,etc.) ou par d'excellents chroniqueurs (l'éduc au ps), il est temps de développer ce sujet auprès de tous les camarades que le sujet football n'intéresse pas sous un angle qui puisse leur paraître digeste à défaut d'être réellement digne d'intérêt.
La première étape de la démonstration se déroule en 1958.

Certes, la gauche est alors bien moribonde puisqu'elle voit l'ombre gigantesque du Général fondre sur la République dans un tourbillon irrépressible. C'est la crise algérienne qui provoque ce retour à la Zidane. Lasse du régime parlementaire qui ne sait plus jouer collectif, la France a besoin de l'homme providentiel pour se relever et redresser la tête. Le retour est savamment orchestré en coulisses dès le 13 mai 1958 par le putsch des généraux d'Alger, la nomination de Charles de Gaulle au poste de Président du Conseil de l'agonisante IVème est pour bientôt.

13... c'est également le nombre de buts inscrits par l'autre homme providentiel de la France en cette année 1958.
Just Fontaine profite de la blessure de l'attaquant titulaire René Bliard pour établir un record inégal(able)é.
Grâce à lui (mais aussi au fils d'immigré polonais Raymond Kopa), la France parvient à se hisser jusqu'aux demi-finales de la Coupe du Monde organisée en Suède.
Elle ne devra son élimination qu'à la rencontre d'une équipe qui marche alors sur l'eau, à la virtuosité atavique et emmenée par un futur ministre des sports :
Roselyne Bach ... le grand Pelé.

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