mercredi 18 février 2009

Dans la rupture



Pendant qu'une madone s'occupait à grignoter le temps de parole de l'opposition en s'en prenant à Martine Aubry, cette dernière a lancé de multiples ateliers de travail.
Fruit de l'un d'entre eux, un livre noir des libertés publiques va paraître.

Des membres éminents du Parti n'ont jamais manqué de faire leur devoir quand il s'est agi de porter notre voix dans les médias : récemment, de Jean-Marc Ayrault à Arnaud Montebourg en passant par Manuel Valls, tous, et bien d'autres, ont contribué à attirer l'attention de l'opinion sur les attaques à l'encontre des libertés publiques sous Sarkozy. En la matière, le travail de Jean-Jacques Urvoas au sein de la commission des lois et les nombreux compte-rendus qu'il a pu en effectuer sur son blog enrichissent remarquablement la connaissance du lecteur en même temps qu'ils inquiètent le citoyen.

Toutefois, il n'y avait pas encore eu de présentation officielle par le PS à l'opinion du danger global que constituent les différentes mesures adoptées par Nicolas Sarkozy (entérinons donc l'inexistence de facto d'un premier ministre, d'un gouvernement et d'une majorité parlementaire qui ne servent plus à rien). Ce travail ne pouvait à l'évidence pas être effectué de façon totalement satisfaisante en deux minutes à la radio... Faute de temps.

Le document qui va bientôt sortir est le fruit d'une réflexion constante sur ce que sont et ce que devraient être les libertés publiques dans ce pays. Il suffit pour cela de relire les discours de socialistes admirés et admirables pour comprendre à quel point cette question des libertés est essentielle dans la réflexion pour l'émancipation des peuples. A ce titre, il faut espérer ardemment que le Parti Socialiste puisse s'associer d'une façon ou d'une autre aux Etats Généraux des Droits et Libertés qui prendront forme prochainement.

Les colères liées à la situation économique et sociale sont légitimes. L'urgence des enjeux de cette crise tendent malheureusement parfois à reléguer au second plan le débat sur les libertés fondamentales. Les deux combats pour la justice sociale et les libertés doivent pourtant être menés de front, ils sont irrémédiablement liés car ils sont le coeur et la condition d'un idéal républicain achevé.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très jolie chanson.