jeudi 8 mai 2008

24 heures ni-ni



C'est toujours de grands moments que l'on vit lorsqu'on défile.
Les émotions sont décuplées dès lors que l'on se joint à une cause que l'on connaît peu et que l'on découvre sur le terrain militant.

Le 29 mars dernier, plusieurs associations se sont retrouvées à Paris sous la bannière du collectif "ni pauvre ni soumis". Des dizaines de milliers de personnes ont défilé afin que l'Allocation Adultes Handicapés devienne autre chose qu'une initiation à la survivance et aux débuts de mois difficiles.

Certes, la question du handicap et d'une manière générale les situations de santé précaire ne peuvent se réduire au montant d'une allocation financière. Les enjeux d'accessibilité à une citoyenneté pleine et entière sont des questions que l'on ne peut bien sûr pas écarter. Elles infusent au contraire toute l'action de l'ensemble des personnes présentes ce jour-là à Paris. Il suffit tout bonnement de comprendre à quel point un simple trottoir mal conçu est un frein à la plus élémentaire des libertés de circulation. Ceci étant, le quotidien de l'ensemble des personnes présentes ce samedi ensoleillé de mars et de toutes celles absentes faute de pouvoir s'y rendre est désormais devenue telle que le réexamen substantiel plutôt que symbolique de l'AAH permettrait une immédiate quoiqu'insuffisante petite bouffée d'oxygène.

De part les rencontres et les échanges, qu'ils aient été brefs ou prolongés, la journée fut inoubliable, forte et riche d'êtres humains tous tendus vers un idéal d'égalité et de citoyenneté à venir mais à provoquer.

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