samedi 25 juillet 2009

Bar... baron... baronnet.



En juin dernier, nous, militants socialistes du Finistère, étions appelés à nous prononcer sur le contenu d'une charte relative à nos pratiques en matière électorale.

Une première mouture avait été élaborée par l'équipe exécutive fédérale. Le résultat paraissait alors extrêmement audacieux. Après élaboration d'amendements provenant des diverses sections finistériennes, nous pouvions nous prononcer à titre définitif.
Ce soir de juin, seuls 5 articles étaient soumis à notre jugement.

Le premier article concernait la parité sur le territoire du département au moment de la désignation de nos candidats aux élections uninominales(ex : élections législatives).
Les deux suivants permettaient aux militants de se prononcer sur leur vision et leurs aspirations à encadrer le cumul des mandats.
L'avant dernier visait à garantir la transparence de l'accès aux informations pour tout prétendant à une candidature interne.
Le dernier permettait en cas de circonstances particulièrement graves et exceptionnelles de déroger sous de sévères conditions aux prescriptions de la charte.

Le cœur du débat résidait bien entendu principalement dans les articles 2 et 2 bis relatifs au non-cumul (ou mi-cumul) des mandats
Nous avions à nous prononcer sur le point de savoir si nous étions favorables :
- à l'article 2 : soit le mandat parlementaire unique (article 2)
- à l'article 2bis : soit le seul cumul mandat parlementaire / fonction élective non exécutive (signifiant la fin des fonctions de députés-maires et/ou sénateurs-présidents de conseil général)
- ni à l'un ni l'autre

A l'unisson, les militants du PS réclament du renouvellement. Ils sont tous très nombreux à dire à quel point nous devons changer nos pratiques d'un autre âge. Durant le congrès assassin que nous avons vécu, les accusations de bruntosaurie, de ringardise du parti pleuvaient.
Le 25 juin au soir, nous avions la possibilité de susciter un véritable travail de rénovation en nous dotant d'outils favorisant le renouvellement de notre personnel politique.

Hélas, comme trop souvent au PS, les déclarations d'intention ne sont pas suivies d'effet. Après les grands discours très sévères sur nos chefs seulement intéressés par leur poste, il y avait de l'espoir pour que nous nous dotions d'un outil efficace et simple qui ne nécessite pas dix longues minutes lorsqu'il s'agira de l'expliciter aux citoyens... : le mandat parlementaire unique.
Si l'option 2 bis est une véritable avancée par rapport aux pratiques passées, elle reste une solution figoraisinière permettant un cumul des mandats light qui froissera moins les égos.

Mollesse.