jeudi 11 décembre 2008

Bernard Vendetta





Alors que la direction du Parti Socialiste se met en place, le retour a une lecture plus variée de l'actualité après l'incroyable focalisation médiatique sur le poing et la rose laisse réellement dubitatif. De psychodrames en contradictions, de boulettes en âneries pitoyables, la majorité politique nationale actuelle continue de se rouler dans le ridicule et dans l'absurde.
Oh, certes, il faut savoir se regarder la tonsure avant d'épouiller celle des voisins. Alors commencons par là, ce sera rapide : le PS est réellement rassemblé. Pourtant, on pourrait me rétorquer qu'il existe des oppositions coriaces à la direction fraîchement élue. Ce à quoi il est tellement évident de répondre tends l'oreille mon ami, et dis-moi si l'aigreur n'a pas un accent plus prononcé encore que celui de Schivardi ?

De l'autre côté, les cadors de l'ouverture ne cessent de se renier. Encore que bien peu de personnes ne pouvaient s'étonner du départ de Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner s'asseoit sur ses principes passés comme un vieux schnock sur ses passions adolescentes. La Realpolitik est devenue son seul référentiel d'action et de discours : une obsession inquiétante. Les propos à l'adresse de Rama Yade étaient bien évidemment tactiques et visaient essentiellement à la décrédibiliser suite à ce qui apparaît comme un camouflet pour sa majesté en plaqué or.

Il revenait visiblement au ministre de tutelle de s'exprimer sur cette "affaire" mais on ne peut que constater que les rangs des porte-flingue du président sont fort bien pourvus en pseudo "hommes de gauche".

Je me souviens pourtant bien des sourires en coin de ceux-là qui se présentaient comme les poils à gratter du gouvernement, ceux qui seraient là pour que la voix de la gauche ne soit pas oubliée, ceux qui tenteraient d'infléchir la politique depuis l'intérieur, même que les sceptiques allaient bien voir c'qu'y z'allaient voir, nom d'un p'tit bonhomme... Mais le symbole même de l'ouverture est devenu bien pire qu'un faire-valoir.
Au-delà du rôle qu'on lui prête (siphonner le réservoir électoral de la gauche), Kouchner est passé au rang de serviteur des colères et caprices présidentiels, quitte à franchir la ligne jaune un jour de date anniversaire.






NB - la grossière erreur volontaire concernant le nombre de députés MODEM garnissant les bancs de l'Assemblée de la précédente note était bien à entendre comme un quolibet à inscrire dans le seul cadre du processus du congrès du PS. Le crabe présente ses excuses à toute autre personne qui se serait sentie blessée par cette boutade qui ne lui était pas destinée et lui adresse ses chaleureuses pensées.

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