mercredi 19 août 2009

La revue de presse de l'été



- 11 juillet : un bébé mécontent de ne pas avoir eu de rab de Pom'Pot' assassine tous les occupants du véhicule familial en s'emparant du volant sur l'autoroute A7, il a percuté de plein fouet un héron roulant à contre-sens. Le bébé, sain et sauf, a été immédiatement mis en examen. D'après le procureur de la République, l'enfant âgé de 5 mois tiendrait des propos totalement incompréhensibles.

- 14 juillet : Maxime Brunerie récidive. Après sa libération conditionnelle intervenue le mois dernier, le jeune homme aurait été arrêté pendant le défilé alors qu'il rôdait parmi les badauds.
Les autorités ont trouvé dans sa main une balle de 8 mm qu'il aurait "voulu lancer très très très fort et très très très vite" , selon ses dires, afin d'attenter à la vie du chef de l'Etat.

- 17 juillet : drame de la route, encore, 8 morts sur l'autoroute A20 après qu'une personne âgée de 96 ans conduisant un camping car ait percuté un mini van Volkswagen. D'après les premières conclusions de l'enquête le vieil homme aurait perdu le contrôle de son véhicule alors qu'il cherchait à récupérer une cassette audio de NTM que sa compagne avait dissimulé à l'intérieur de ses sous-vêtements.

- 21 juillet : dans un petit village du Lubeyron, c'est l'incompréhension après le geste désespéré d'un chef d'entreprise retrouvé pendu à son fil à linge vêtu d'habits féminins et menotté dans le dos. L'ensemble des villageois a été confié à une cellule psychologique.

- 22 juillet : Nicolas Sarkozy victime d'un couteau. Le Président de la République en résidence au Cap Minorité Visible se serait entaillé un doigt au moment de couper des tranches de cochonnou en vue de l'apéritif déjeunatoire auxquels étaient conviés de proches amis du couple présidentiel parmi lesquels Tom Cruise, Frédéric Lefebvre, Christine Boutin, Boy Georges, Sarah Palin, Faudel et Manuel Valls. Il a été immédiatement évacué au Val-de-Grâce au service doigtologie. Frédéric Lefebvre visiblement ému, et en tongs, aurait déclaré, "si un couteau planté dans le cœur n'est pas une alerte, alors je ne sais pas ce que c'est qu'une alerte."

- 30 juillet : un adolescent retrouvé mort au pied de la Tour Eiffel après qu'il ait manqué une marche entre le deuxième et le troisième étage.
D'après les premières conclusions de l'enquête, le jeune homme souffrait d'anorexie.

- 31 juillet : Frédéric Lefebvre produit son douzième communiqué de presse par lequel il insiste sur le fait que son allusion au couteau dans le cœur valait en réalité pour "tous les français".

- 04 août : fusillade dans le centre-ville d'Alençon, un forcené armé de kalachnikov et de grenades a ouvert le feu sur la foule en hurlant "vaut mieux ça que d'crever de la grippe A". 26 personnes ont trouvé la mort 76 ont été blessées dont 31 dans un état jugé critique.
Le forcené a été livré à la foule par les forces de police après son arrestation.

- 08 août : la série noire continue, sortie du nouvel album de Gérald De Palmas.

- 13 août : décès du chanteur Christophe Maé au volant de son véhicule.
Le "Peter Tosh du Vaucluse", ainsi que l'a qualifié le ministre de la culture avait omis de se parer de sa ceinture de sécurité.
Ses fans se sont rassemblés devant son domicile en chantant son tube "on s'attache" comme dernier hommage.

- 14 août : une messe satanique tourne mal à Lourdes, douze adolescents ont trouvé la mort après avoir été piétiné par huit brebis destinées à être sacrifiées.
Le Président de la République s'est exprimé depuis sa résidence estivale et a annoncé le vote prochain d'une loi visant à étendre la rétention de sûreté aux brebis.

- 21 août : rien.

- 22 août : un journaliste assassine des touristes japonais au pied de la Tour Eiffel en les étouffant à l'aide de très gros sushis. Le temps que les forces de police interviennent quatre vacanciers nippons trouveront la mort.
Le journaliste arrêté aurait déclaré "si je m'étais pas dévoué, on aurait dit quoi au flash de 13 heures, hein ?"

- 29 août, 12 heures : défilé de 1300 mannequins en lingerie en bordure de l'A28 à hauteur de la sortie 90B.
- 29 août, 13 heures : flash spécial, carambolage géant sur l'A28 à hauteur de la sortie 90B, le premier bilan fait état de 546 morts et 12 blessés légers.

- 02 septembre : c'est la rentrée, premier conseil des ministres.

samedi 25 juillet 2009

Bar... baron... baronnet.



En juin dernier, nous, militants socialistes du Finistère, étions appelés à nous prononcer sur le contenu d'une charte relative à nos pratiques en matière électorale.

Une première mouture avait été élaborée par l'équipe exécutive fédérale. Le résultat paraissait alors extrêmement audacieux. Après élaboration d'amendements provenant des diverses sections finistériennes, nous pouvions nous prononcer à titre définitif.
Ce soir de juin, seuls 5 articles étaient soumis à notre jugement.

Le premier article concernait la parité sur le territoire du département au moment de la désignation de nos candidats aux élections uninominales(ex : élections législatives).
Les deux suivants permettaient aux militants de se prononcer sur leur vision et leurs aspirations à encadrer le cumul des mandats.
L'avant dernier visait à garantir la transparence de l'accès aux informations pour tout prétendant à une candidature interne.
Le dernier permettait en cas de circonstances particulièrement graves et exceptionnelles de déroger sous de sévères conditions aux prescriptions de la charte.

Le cœur du débat résidait bien entendu principalement dans les articles 2 et 2 bis relatifs au non-cumul (ou mi-cumul) des mandats
Nous avions à nous prononcer sur le point de savoir si nous étions favorables :
- à l'article 2 : soit le mandat parlementaire unique (article 2)
- à l'article 2bis : soit le seul cumul mandat parlementaire / fonction élective non exécutive (signifiant la fin des fonctions de députés-maires et/ou sénateurs-présidents de conseil général)
- ni à l'un ni l'autre

A l'unisson, les militants du PS réclament du renouvellement. Ils sont tous très nombreux à dire à quel point nous devons changer nos pratiques d'un autre âge. Durant le congrès assassin que nous avons vécu, les accusations de bruntosaurie, de ringardise du parti pleuvaient.
Le 25 juin au soir, nous avions la possibilité de susciter un véritable travail de rénovation en nous dotant d'outils favorisant le renouvellement de notre personnel politique.

Hélas, comme trop souvent au PS, les déclarations d'intention ne sont pas suivies d'effet. Après les grands discours très sévères sur nos chefs seulement intéressés par leur poste, il y avait de l'espoir pour que nous nous dotions d'un outil efficace et simple qui ne nécessite pas dix longues minutes lorsqu'il s'agira de l'expliciter aux citoyens... : le mandat parlementaire unique.
Si l'option 2 bis est une véritable avancée par rapport aux pratiques passées, elle reste une solution figoraisinière permettant un cumul des mandats light qui froissera moins les égos.

Mollesse.

jeudi 30 avril 2009

Bonne fête Robert

Aujourd'hui, c'est la Saint Robert.
Je ne connais pas personnellement de Robert. Du moins, pas directement.
Car il est un Robert que j'ai appris à connaître pendant très longtemp
s. Nous sommes en réalité plusieurs milliers à le connaître, sans que lui-même ne nous connaisse véritablement si ce n'est comme une masse sombre et informe.

Vieil ours craintif planqué derrière une guitare et un micro il peint depuis plus de trente ans ses rêves et ses angoisses les plus folles. Schyzophrène ou sous poppers, creusant la terre ou planant autour, le leader des Cure ne s'est jamais enfermé dans un style. Pourtant, on lui reprocha souvent de se complaire dans le glauque et la posture noire.

La période 1980-1982 fut la plus noire de la longue carrière de Robert Smith. Noirceur, douleur, ressentiment colère et même violence marquaient chaque note de musique et chacun des textes du trio d'alors. Ce romantisme-là sentait bon la clope et la bière bon marché, les doutes du jeune homme entrant dans l'âge adulte, l'être humain paumé dans un monde qui l'écrabouille.


samedi 25 avril 2009

De la ficelle au cordage

Le Président de la République est-il un incapable ?

Nicolas Sarkozy est connu du grand public depuis 1993 et son passage au ministère du budget. Il connut un gain notable de notoriété suite à la prise d'ôtage de Neuilly et son rôle brillant de négociateur auprès de Human Bomb qui finira avec plus de plomb dans
la tête qu'il n'avait commencé.
Il y eut ensuite la trahison. Enfant de lait de Jacques Chirac, il finira par se vautrer dans les plis d'un Edouard Balladur chez qui il crut déceler des allures de monarque fascinant. S'il avait été meilleur élève à l'école, peut-être Sarkozy aurait-il vu à temps qu'il avait confié son avenir à Louis XVI. La chute est terrible pour celui qui se fit un nom sous les feux des médias. le retour de bâton sera considérable et les railleries, pour longtemps, perdureront.

En 2002, plus qu'à Jean-Marie Le Pen, c'est à Nicolas Sarkozy que le thème de l'insécurité profitera. Son agitation et sa faculté à verser dans la démagogie la plus primaire lui permettront de réintégrer le giron de la chiraquie, drapé des habits de la légitimité . O
n connaît la suite, sa popularité se nourrira de l'orchestration autour de sa pseudo-lutte contre l'insécurité. Voilà sept années (moins quelques mois passés au chevet de l'économie) que le trublion en talonnettes s'est octroyé le premier rôle de responsable de la sécurité de ce pays. Régulièrement, la frénésie sécuritaire le chatouille et provoque chez lui les mêmes agitations, les mêmes fausses évidences creuses assénées, les mêmes sorties démagogiques.
Sept ans qu'il est au chevet de la sécurité de chacun d'entre nous. Sept ans durant lesquels il n'hésita pas à recourir à la loi jusqu'à l'écoeurement en faisant preuve d'une sévérité chaque fois accrue.

Instrumentalisation du sujet au contact d'une impopularité sur laquelle plus rien ne semble avoir de prise. Incapacité physique et mentale à réellement répondre à un problème qui en sept ans, de son aveu même, ne fait qu'empirer.
La vérité est-elle ailleurs ?