A l'aube des années 80, la France de gauche se prépare à construire ses plus beaux souvenirs de joie collective.
En janvier 1981, François Mitterrand est investi candidat du PS pour les élections présidentielles. Quelques mois plus tard, les chars soviétiques promis aux rues de Paris laissent place jusqu'au Panthéon à des milliers de mains prolongées d'une rose.
L'euphorie qui suit la victoire n'est pas déçue.
Les réformes si longtemps attendues trouvent enfin les femmes et les hommes qui les mèneront à bien.
La bouffée d'oxygène est enivrante et totale. Le "tournant" sera aussi brutal que la hanche de Schumacher.

Car malgré le tournant, la gauche reste au pouvoir, debout face à une droite déjà bien de droite et presque unanimement anti-européenne. En 1984, sous les yeux de François Mitterrand, Platini soulève la Coupe d'Europe des Nations au coeur d'un Parc des Princes plus douillet et consensuel que jamais.
1986 marque le coup d'arrêt d'une génération vouée à l'imagination malgré (toutes proportions gardées) un coup d'éclat brillant face au Brésil du Docteur Socrates. Encore une fois, face à l'Allemagne, mais cette fois sans lutter, l'Equipe de France rend les armes.
La France tout court, elle, passe quoi ? L'arme à droite.
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