mardi 8 janvier 2008

Un leader... et pis c'est tout.



Une sorte de consensus s'installe.

Ce qu'il faudrait au PS, c'est un leader, ici et maintenant. Dans le même temps, le même parti est raillé pour ses combats de basse-cour, ses querelles de personnes sans fin, ses conflits d'égo démesurément ravageurs pour l'unité nécessaire à une organisation politique en vue de l'exercice de ses aspirations.


Les griefs peuvent certes être nombreux et ils sont éminemment entendables et dignes d'écoute soutenue.
Mais il y a là comme un paradoxe qui crée une illisibilité dans les nombreux reproches adressés au mouvement de la rose aux douze pétales. Peut-on penser sérieusement qu'un leader puisse émerger en l'espace de peu de temps sans règlement de comptes et linge sale lavé sur les ondes ?
L'émergence d'un (ou une) chef, puisqu'elle est nécessaire, parfois jusqu'au grotesque, dans la cinquième République, ne peut avoir de sens qu'après que chacun des prétendants ait la rigueur intellectuelle de présenter le chemin à suivre pour le socialisme de demain. Chaque militant doit pour cela détenir toutes les cartes puisqu'en pleine conscience il lui revient d'opérer un choix qui lui paraît le plus en accord avec le courant d'idées auquel il a adhéré.


Ceci réclame de savoir qui l'on est, quelle sont nos conceptions de la Nation, de la solidarité, du rôle des acteurs publics dans l'économie et dans le social, du rapport au monde, de la laïcité (tout court), etc.

L'exercice consistant à enfiler les sondages comme des perles sur la popularité des dirigeants socialistes (comme s'y est livré Libération aujourd'hui même) ne peut mener qu'à un désastre et au reniement progressif de ce qu'est le socialisme.
Si l'opposition est un devoir démocratique et social, les socialistes portent également des responsabilités pour qu'à l'avenir les choses changent. Pour ce faire, ils doivent de nouveau se parler.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Crabe,
Mon coeur est à gauche (c'est anatomiquement normal, d'ailleurs), mais je lis des journaux et blogs de toute tendance, belges et étrangers. Même "La Croix" (je suis athée), Le Figaro (inutile de présenter) et "Haaretz" (Israélien de gauche) y passent car il n'est pas possible d'obtenir autrement des infos objectives, chacun essayant de convaincre ses lecteurs.
En mathématiques, on appelle cela "une moyenne pondérée".
C'est cette tendance à colorer les infos que j'appelle "militantisme".
Dans le problème du PS en France, il y a un manque de lisibilité car Ségolène change d'avis selon la direction du vent, et les autres essaient de tirer la couverture à eux: la cacophonie qui profite au fiancé le plus célèbre de France!
Amitiés

Anonyme a dit…

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