lundi 14 janvier 2008

TF2



Le rêve de millions de téléspectateurs va enfin devenir réalité. La publicité est priée de préparer ses valises et de quitter les lieux publics comme la première cigarette venue.

La perte nette, préalablement évaluée à 800 millions d'euros, s'élèverait finalement à 1.2 milliards d'euros. Libération s'en fait l'écho
aujourd'hui en complétant le dossier ouvert en milieu de semaine dernière.

On apprend également dans cet article que les premières craintes exprimées suite à cette annonce tonitruante sont très nettement fondées. Non seulement il est question de supprimer la publicité pour la remplacer par un mode de financement qui demeure à l'état de gaz à ce jour, mais de surcroît, les trois chaînes concernées (une d'entre elles étant plus concernée que les autres) auraient pour mission d'être très pointilleuses quant à leurs prétentions qualitatives.

Trois chaînes pour une seule et même mission d'intérêt général, tout en étant tenu par des obligations de résultats (le fameux audimat)...
Tel serait le risque. Voilà où réside déjà la menace sourde.


Car comment imaginer un instant (même par goût immodéré de la déconne) que ce gouvernement-ci, plus que tout autre antérieur, ne pourrait être sensible à l'établissement d'un ratio financement / nombre de téléspectateurs.
A ce stade, il faut rappeler que selon notre président de tous les français, la démocratisation culturelle, c'est
veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public. Autant dire que TF1 serait tout à fait à même d'assurer cette mission...

Peut-être que quand il s'agira de privatiser France 2, le temps sera enfin venu de consoler la famille Lagardère qui s'était fait damer le pion par le BTP en 1987.

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