lundi 28 janvier 2008

Merci de l'avoir posée



C'était dans le Contre-Journal de Libération, au sein de l'excellent numéro spécial festival d'Angoulême.
Paul Quinio nous apprenait la vocation d'aide au métier de l'information du gouvernement.

Retour sur les faits : mercredi, Libération publie un entretien réalisé avec Bernard Laporte qui en plus d'avoir été la terreur de nombreux rugbymen et de millions de cochons innocents a passé le cap pour sévir dans l'ensemble du milieu sportif.
Le mardi qui précède la publication sont donc envoyées les questions élaborées par le journal de Monsieur Joffrin. Stupeur des journalistes : le retour des réponses s'avérera plus long que prévu, l'entretien, étant soumis à "relecture à Matignon".
Bon, déjà, on voit à quel point la cohérence et le sérieux de la composition du gouvernement diffuse un sentiment de confiance et de plénitude dans la conduite de l'action publique...
Mais ce n'est pas tout, car les réponses finissent par parvenir aux journalistes qui procèdent à une relecture de l'ensemble... et là, ô re-stupeur : une question a été ajoutée à l'ensemble par les bons soins d'un samaritain gouvernemental (à ce stade, on ne sait plus de qui il peut s'agir). Ce zèle d'assistance à la fonction de journalisme a évidemment été corrigé par la rédaction et nul lecteur de Libération n'a pu prendre connaissance de la question ajoutée par celui (et ceux) à qui l'on avait seulement demandé de répondre.

Edulcorer et amender l'information.
Après le bâchage capricieux et confit d'ignorance arrogante de Laurent Joffrin par SMS Ier, on voit clairement comment se définit un journaliste dans le dictionnaire UMP 2008 : "serveur de soupe".
Les mots ont un sens.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, probablement il est donc