samedi 29 septembre 2007

Sur mon brin de laurier...

Je ne sais pas si ça vous le fait, mais je ne sais plus où donner de la tête tant je frissonne de terreur à l'écoute et à la lecture des actualités. Toutefois, une information, légère mais assez révélatrice de la drôle d'idée qu'on se fait du champ des possibles de nos jours, a retenu mon attention. Et plus encore quand j'ai pu constater qu'elle avait justifié le fait qu'on fasse parler l'épouse du maire le plus intègre de France en laissant penser que cela pouvait avoir le plus quelconque intérêt.

Voilà qui n'aurait pas manqué de fasciner un monsieur décédé que quelques camarades bien inspirés (big up) ne négligent pas dans leurs affectueuses pensées.


vendredi 21 septembre 2007

Echappatwar



Et plouf.
Et merde.

Voilà, dans les conditions du direct, ce qu'on a pu entendre en réunion ministérielle à l'annonce des chiffres de croissance pour 2007.
C'est fou ça quand même... Qu'est-ce que c'est que ce PIB qui n'est pas dopé par les photos du Président de la République en Ray-Bans ultra-glamours ?
Et je parle même pas des rabats-joie qui donnent des leçons sur les comptes sociaux.

Quand on connaît les règles élémentaires qui régissent les comptes publics ou les comptes sociaux, on sait qu'à un moment ou un autre, les cadeaux aux uns sont payés chers par les autres. RIGUEUR, le mot a été lâché ça et là par des journalistes qui l'auraient tenu de la bouche d'informateurs proches de tel ou tel ministre qui s'empressait aussitôt de démentir dès qu'il en avait l'occasion à la télévision ou à la radio (c'est à dire très souvent). Et effectivement, le terme de rigueur est inexact, tant celui-ci signifierait que tous les habitants de ce pays s'apprêteraient à en baver...

Leur problème à tous, et au premier chef celui de Sarkozy, c'est que ça va vraiment finir par se voir les cadeaux que l'on fait toujours aux mêmes et les perpétuels efforts "d'adaptation" que l'on demande aux autres. Redonner le moral aux français en faisant croire à tout le monde que le Conseil des Ministres, c'est un peu la version française de Planet Hollywood, ça fera son temps. Il serait peut-être temps, donc, de revenir aux bonnes vieilles méthodes de diversion qui se sont toujours avérées efficaces. Par exemple, en mettant bien les choquottes à toute une partie de la jeunesse et à leurs parents par la même occasion, au détour d'une boulette ô combien malencontreuse un dimanche soir sur LCI et subtilement reprise entre la poire et le fromage ce même dimanche soir au JT de TF1. C'est par des paroles simples parfois que l'on redonne aux gens le goût pour les choses élémentaires et sans artifice. Les soucis d'ordre matériel s'éclipsent alors devant le simple bonheur d'être vivant pour l'instant. Et qui, dès lors, viendra vous titiller pour 2 points de TVA supplémentaires ?

mardi 18 septembre 2007

Lettres de noblesse

On s’est beaucoup moqué de l’équipe de France de rugby après sa défaite face aux argentins. Pour ma part, je trouve que c’est faire là un bien grand affront à l’équipe d’Argentine. Cette nation du rugby a tout pour nous surprendre énormément d’ici les prochaines années.
Ainsi, l’équipe de France ne méritait pas tant de réprimandes et de persiflages.

On leur a reproché tant de choses, et notamment l’excès de présences publicitaires et un mépris vis-à-vis de l’adversaire dû à un excès de confiance.


Pour être tout à fait franc et objectif, je n’ai pas souvenir d’une présence massive des rugbymen dans la promotion de produits commerciaux. Quelques uns, particulièrement emblématiques, ont cédé aux sirènes du fast-food ou de la marque de leur équipementier, mais si les enseignes commerciales font énormément de place au rugby lui-même, les joueurs ne se mettent en réalité guère en scène dans ces spots. Il en va différemment bien sûr de leur sélectionneur…

Quant à l’excès de confiance, je sais qu’on a pu entendre des journalistes fanfaronner en se préoccupant exclusivement de l’écart que les français pourraient infliger aux argentins, sans envisager un instant la victoire albiceleste. Les joueurs, en revanche, n’ont pas manqué de rappeler la valeur réelle des pumas et les difficultés que le XV de France éprouvait systématiquement face aux argentins qui les connaissent si bien.


Et puis il y eut la lettre de Guy Mocquet, bien sûr… encore…

En dehors du clin d'oeil évident à l'avenir politique du sélectionneur national, il a été beaucoup avancé qu’en terme de gestion des ressources humaines de son groupe, c’était particulièrement malhabile, le caractère dramatique du contenu de la lettre du jeune résistant communiste ayant bouleversé les âmes.

Alors faut-il regarder de ce côté pour expliquer le brusque changement d’attitude de l’équipe au coq ce dimanche soir ? Bernard Laporte aurait-il tenu compte des critiques émises envers son management ? A-t-il compris que la trop forte puissance des émotions peut saper les jambes, la tête et les cœurs ? On peut penser que oui. Il est temps de vous offrir en exclusivité les coulisses de la préparation des Bleus. Le crabe et le surimi s’est décarcassé pour vous faire lire en intégralité le texte lu hier soir par Jean-Baptiste Elissalde à ses coéquipiers, deux heures avant le coup d’envoi. Il s’agit du mot adressé par Jean Jaurès à son épouse, Adélaïde Barbaza, le 30 février 1914 :


« Ma petite femme chérie, je suis parti au pain.
Je passerai sûrement voir les copains au Café du Croissant.
A tout à l'heure.
Bisous.
Ton Jean-Jean.
»


...

...


C'est que faudrait voir à pas prendre Laporte pour un jambon.